Liste des maires de Vesoul
| Maire de Vesoul | ||
 Blason de Vesoul | ||
 Titulaire actuel Alain Chrétien depuis le | ||
| Création | ||
|---|---|---|
| Mandant | Suffrage universel | |
| Durée du mandat | 6 ans | |
| Premier titulaire | François Salivet (1540) | |
| Résidence officielle | Mairie de Vesoul | |
| Site internet | www.vesoul.fr | |
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La liste des maires de Vesoul répertorie par ordre de mandat les maires de Vesoul depuis la création de la municipalité en 1540. Au total, plus de 150 maires se sont succédé à la mairie de Vesoul.
Dès le Moyen Âge, la ville était dirigée par des vicomtes, des échevins et des prévôts, qui possédaient des rôles différents sur les plans administratifs, judiciaires et financiers. En 1540, l'empereur du Saint-Empire romain germanique institue une mairie à Vesoul, permettant au maire d'avoir un nombre considérable de pouvoirs. Avant la Révolution française, les maires de Vesoul proviennent le plus souvent de familles nobles vésuliennes et étaient en général, simultanément ou successivement, seigneurs de bourgs alentour, lieutenants, voire conseillers, avocats ou magistrats au Parlement. Après la Révolution, certains maires ont occupé la double fonction de députés-maires, ou de conseiller généraux et régionaux.
Au début, le mandat de maire de Vesoul est en général d'une ou deux années, pour être fixé, comme dans de nombreuses autres villes du pays, à au moins 3 ans dès 1765, 4 ans dès 1884 et enfin 6 ans dès 1929. La plupart étaient diplômés en droit tandis que d'autres n'eurent aucune formation politique et occupaient des postes de professeurs, médecins ou encore ingénieurs.
Histoire des maires de Vesoul[modifier | modifier le code]
De 1019 à 1347, Vesoul, qui se compose à cette époque d'un château, le Castrum Vesulium, et d'un petit bourg, fut érigé en vicomté par le comte palatin Otte-Guillaume sous le système de la féodalité. La cité était donc tenue par des vicomtes qui étaient chef de la ville et du château. Les vicomtes de Vesoul étaient des officiers du souverain du comté de Bourgogne ; ils détenaient des pouvoirs politiques, judiciaires et militaires. Le tout premier vicomte de Vesoul est Gislebert Ier de Faucogney, en 1019.
Le vicomte nomme alors deux magistrats qui le représentent : le maire et le prévôt. À cette époque, le maire était uniquement un collaborateur du vicomte et avait les rôles de percepteur, de régisseur et de juge de la petite justice (infractions) tandis que le prévôt est responsable de la moyenne justice (délits) et est capitaine militaire. La haute justice (crimes) est rendue par le vicomte et le comte. La prévôté de Vesoul, qui existe jusqu'en 1749, est par ailleurs la plus puissante des huit prévôtés du département[A 1]. Le premier maire de Vesoul est Étienne, nommé en 1140 et le premier prévôt connu est Lambert de Montbozon nommé en 1188[A 2]. Un important prévôt du nom de Hugues est en fonction vers 1280 et fonde une famille noble portant le nom de famille de Vesoul et qui se maintient plus de quatre siècles[A 1].
La poste de maire est supprimé pendant les périodes de guerres et d'invasions dont notamment celle de la guerre de Cent Ans.
En 1539, la ville, qui compte alors environ 1 000 habitants, demande par le biais de ses habitants à l'empereur Charles Quint, de la maison des Habsbourg, de se doter d'une charte communale. Par lettres patentes du , l'empereur rétablit une mairie à Vesoul en accordant au maire, qui avait alors le titre de vicomte-mayeur, tous les rangs de la justice (haute, moyenne et basse justice). La maire devient donc véritable chef de la municipalité et de la ville[A 3]. À cette époque, le maire était assisté de 3 échevins, de 12 conseillers et d'un secrétaire qui constituaient le conseil municipal. Eux-mêmes étaient choisis par un corps électoral composé de l'ancien maire de la ville, des anciens échevins ainsi que d'un notable nommé pour chaque quartier de la ville, quartier alors appelé à l'époque, dizaine (jusqu'en 1622)[A 4].
Le premier maire de la mairie rétablie par Charles Quint est François Salivet, docteur en droit, élu par les habitants de la ville en 1540. Ce dernier prêta serment la même année en l'église de Vesoul[A 5]. L'établissement d'une mairie à Vesoul permit d'assurer un certain ordre au sein de la ville et du bailliage, aidant ainsi la ville à se reconstruire, se développer et se remettre des guerres médiévales des siècles précédents.
En 1565, il est décidé que le maire élu doit être un ancien et originel habitant de la ville.
Avant 1765, les maires étaient en général en mandat pendant 1 ou 2 ans. À partir de 1765, une ordonnance prolongea le mandat de maire à 3 ans minimum.
Avant 1789, soit avant l'abolition des privilèges, les maires de la ville étaient souvent choisi dans les familles nobles de Vesoul, le poste de maire a notamment été occupé[A 6] : 14 fois par la famille Mongenet, 10 fois par la famille Terrier, 9 fois par la famille Salivet, 7 fois par la famille de Salives et 6 fois par la famille Julin.
Paul Morel détient à ce jour le record du mandat le plus long pour un maire de Vesoul avec une durée totale de 26 années (1908 à 1933). Pierre Rénet fut maire de la ville de 1953 à 1977, soit durant 25 ans.
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Renaissance[modifier | modifier le code]
Guerres de religions[modifier | modifier le code]
Monarchie absolue[modifier | modifier le code]
Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]
-
Antoine de Mailly
1800 → 1810
De la Restauration au Second Empire[modifier | modifier le code]
-
Etienne Bernard Rossen
1848 → 1857
De la IIIe République à l'Occupation[modifier | modifier le code]
-
Alphonse Noirot
1870 → 1877 -
Charles Meillier
1877 → 1892 -
Paul Morel
1908 → 1933 -
René Hologne
1940 → 1942 -
Paul Heymes
1942 → 1944
Depuis la Libération[modifier | modifier le code]
-
Georges Garret
(1946 → 1847 -
Pierre Rénet
1953 → 1977 -
Pierre Chantelat
1977 → 1989 -
Loïc Niepceron
1989 → 1995 -
Alain Joyandet
1995 → 2012 -
Alain Chrétien
2012 →
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel de la ville de Vesoul
- Liste des maires de Vesoul :
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Guy Grégoire est « anobli par Charles Quint avec cette clause curieuse que les filles de cette famille pourraient transmettre leur noblesse à leurs descendants[B 1] ».
- François Maubouhans est un « simple marchand de Vesoul, qualifié de nobl dans le procès-verbal de son élection. Mais on a décidé que le Maire de Vesoul serait désormais un ancien et originel habitant[B 1] ».
- Luc Marquis est appelé « Marquis-Salivel car il avait hérité de M. Salivet, à condition de relever ce nom[B 4] »
- Une rue de la ville porte le nom de ce maire.
- Le Stade René-Hologne porte le nom de ce maire.
- Le musée municipal de Vesoul porte le nom de ce maire.
- Une place de la commune porte le nom de ce maire.
Références[modifier | modifier le code]
- « Les maires de Vesoul », sur francegenweb.org (consulté le ).
- « Claude, Bonaventure Vigneron (1750-1832) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
- « Antoine, Anne,Alexandre, Gabriel, Joseph, François de Mailly-Châteaurenaud (1742-1809). », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale
- « Alphonse, Xavier Noirot (1833-1889) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
- Claude-Isabelle Brelot, « Meillier Charles Emé Jules », Comité des travaux historiques et scientifiques, 20/4/2020 mis à jour le 25/2/2021 (consulté le ).
- « Grillon, Louis Joseph Emile », base Léonore, ministère français de la Culture
- « Harold, Emmanuel, Jean, Agis Fachard (1846-1934) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
- « Jean Paul Morel (1869-1933) », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
- « Qui était vraiment René Hologne ? : Histoire - René Hologne, maire de Vesoul du 1er mars 1941 au 31 janvier 1942, a-t-il été déporté en 1944 parce qu’il était devenu résistant ? Jean-Claude Grandhay, auteur d’un livre sur cette période, n’y croit pas », L'Est républicain, 4/12/2014 mis à jour=8/12/2014 (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Claude Grandhay, La Haute-Saône dans la Deuxième Guerre mondiale : Sous le signe de la francisque, FeniXX, 211 p. (lire en ligne).
- Journal officiel de la République française. Lois et décrets, parution 4 juin 1943, (en ligne).
- Claude-Isabelle Brelot, « Ponsot Georges Marie Eugène Maxime », sur Comité des travaux historiques et scientifiques, 13/2/2017 mis à jour le 8/5/2019 (consulté le ).
- « Décès à Vesoul de Pierre Chantelat : Il présida la Région de 1988 à 1997 », L'Est républicain, (lire en ligne, consulté le ).
- R.A., « Vesoul : L'adieu à la mairie d'Alain Joyandet : Promesse retardée mais finalement tenue. Alain Joyandet abandonne un de ses mandats. Celui de maire », France 3 Bourgogne-Franche-Comté, 15/1/2012 mis à jour le 10/6/2020 (lire en ligne, consulté le ).
- G.B., « Alain Joyandet, l'élu tranquille : Le nouveau secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, Alain Joyandet n'est pas une vedette de la politique. Il est cependant l'un des élus sur lesquels la droite compte depuis longtemps. Conseiller général depuis 1992, il débute son troisième mandat à la mairie de Vesoul. Proche d'Alain Juppé, il s'est rapproché de Nicolas Sarkozy », Le Journal du dimanche, 18/3/2008 mis à jour le 19/3/2008 (lire en ligne, consulté le ).
- AFP, « Alain Joyandet, ancien proche de Juppé », Le Point, 4/7/2010 mis à jour le 5/7/2010 (lire en ligne, consulté le ).
- « Vesoul : Alain Chrétien élu maire de la ville : Le premier adjoint devient le maire après la démission d'Alain Joyandet », France 3 Bourgogne-Franche-Comté, (lire en ligne, consulté le ).
- « Alain Chrétien reçoit le soutien d'En Marche pour la municipale de 2020 à Vesoul : Le maire de Vesoul (ex LR), par ailleurs membre de la CNI (commission nationale d'investiture) au titre d'Agir, la droite constructive, a logiquement reçu le soutien d'En Marche pour la prochaine élection municipale de Vesou », MaCommuneInfo, édition de Besançon, (lire en ligne, consulté le ).
- G.M., « Conseil municipal : Alain Chrétien, réélu maire, et la liste des adjoints fixée : Le nouveau conseil municipal de Vesoul a été installé ce samedi 23 mai au matin à huis clos, en raison de la situation sanitaire. Alain Chrétien, réélu maire sans surprise, a rassemblé autour de lui « une équipe expérimentée pour que la Ville fonctionne dès lundi matin » », L'Est républicain, 23/5/2020 mis à jour le 28/3/2020 (lire en ligne, consulté le ).
- Louis Monnier, Histoire de la ville de Vesoul : avec de nombreuses reproductions de monuments et de portraits, t. I, Vesoul, Louis Bon, coll. « Bibliothèque franc-comtoise », , 402 p. (lire en ligne)
- p. 29-30
- p. 31
- p. 116-117
- p. 118
- p. 119
- p. 398
- Louis Monnier, Histoire de la ville de Vesoul : avec de nombreuses reproductions de monuments et de portraits, t. II, Vesoul, Louis Bon, coll. « Bibliothèque franc-comtoise », , 445 p. (lire en ligne)
- p. 398
- p. 398-399
- p. 399-402
- p. 399
- p. 402
- p. 402-403
- p. 403
